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Le centre-bourg de Bourg-Achard présente un tissu dense et enchevêtré de part et d’autre de la grande rue. Ce tissu resserré de venelles est un héritage fort de la ville qu’il convient d’interroger aujourd’hui.

 

Si les centres-villes et centres-bourgs se sont épaissis et densifiés, c’est parce que les dynamiques urbaines étaient telles qu’un habitat dense, parcourable à pied, était acceptable. Aujourd’hui, ces conditions urbaines denses ne semblent plus être aussi désirables d’autant que les services créant cette attractivité tentent à se délocaliser dans la zone d’activité de la ville. 

 

Cette lecture - sans doute caricaturale - permet d’introduire un propos simple en complément et ajustement des politiques urbaines actuelles. L’idée avancée est que la production désolidarisée de la distribution et de la consommation conduit à la désertification du centre-bourg. Encore légère à Bourg-Achard, cette perte d’attractivité se ressent néanmoins fortement dans l’étalement urbain exponentiel de la ville, ainsi que plus simplement dans l’offre et la demande des logements Achard-bourgeois quasiment exclusivement extérieurs au centre bourg. 

 

Face à ce constat, il y a deux options possibles : forcer les centres-bourgs et centres-villes à se densifier, et poursuivre leur croissance. Un travail de restructuration à l’échelle de l’îlot au tissu souvent discontinue semble nécessaire pour mettre en évidence les atouts et qualités du milieu urbain dense tout en valorisant le patrimoine des venelles de Bourg-Achard.

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