ZERO ARTIFICIALISATION / NETTE / à BOURG ACHARD
Contexte
Le projet qui se déroule ci-dessous se situe à Bourg-Achard, commune française de 3 942 habitants et de 16,77 km2. Elle se situe dans l'intercommunalité du Roumois Seine, dans l'Eure, où elle prend une place prééminente. En effet, sa situation à 20 minutes de Rouen en voiture, prise entre deux autoroutes majeures, en fait un territoire qui a connu un développement conséquent ces dix dernières années. Par ce travail d'étudiantes en architecture, il s'agit de réfléchir à la manière dont ce développement pourra ou non, évoluer au vu des problématiques multiples auxquelles Bourg-Achard fait aujourd'hui face, mais aussi au vu de la prochaine loi ZAN...
Bourg-Achard
Bourg-Achard
Introduction
À travers cette démarche étudiante, nous interrogeons l'habitat à Bourg-Achard pour offrir des pistes et leviers aux habitants, à la commune, aux promoteurs pour prévenir des transformations importantes à venir. Par la création d’un outil, nous venons questionner la manière d’aménager le territoire. « Mais l’enjeu n’est plus de l’aménager mais de le ménager » (Philippe Madec, Diagonal 213, Novembre 2021). Aux défis propres au territoire de Bourg-Achard, s’ajoutent des enjeux plus globaux auxquels doivent se préparer les territoires habités.
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Plusieurs tendances lourdes vont avoir une influence déterminante sur la ville de demain et méritent toute notre attention dans le cadre de ce travail mais également dans l’établissement du PLUi :
La lutte contre le changement climatique.
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Le sujet paraît tellement évident qu’il pourrait traduire une forme de naïveté. Pourtant il nous paraît impératif de fédérer autour de ce grand chantier des politiques et initiatives individuelles ambitieuses. Ce travail s’inscrit dans cette ambition. Cette année notamment, Bourg-Achard a souffert d’un effet dit “d'îlots de chaleurs” lié non pas à une densité bâtie trop importante, mais à un taux de sols imperméabilisés en centre-ville très élevé, empêchant la régulation correcte des températures.
Coupe des écosystèmes menacés par l'artificialisation
La perte de biodiversité.
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La croissance des activités humaines génère une urbanisation, une rationalisation de l’agriculture, un étalement urbain et plus largement une disparition des milieux naturels. La Normandie est dépendante de son écosystème (purification de l’air, pollinisation, régulation des eaux, porosité des sols, diversité de la faune et de la flore...). Il est indispensable de les sauvegarder pour garantir le meilleur équilibre environnemental possible.
Une évolution du contexte légal et de la planification.
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Le contexte général de l’aménagement du territoire a connu de nombreuses évolutions depuis l’établissement du PLU de Bourg-Achard en 2012, celles-ci doivent prendre en compte les grands enjeux cités plus tôt :
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Le nouveau PLUi appliqué d’ici 2035 qui ne concerne plus seulement la planification de Bourg-Achard comme le PLU de 2012, mais une planification à l’échelle de tout le Roumois Seine.
Le ZAN est un objectif fixé par le Plan Biodiversité en 2018.
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L’entrée en vigueur de la loi ZAN dans les prochaines années à venir va bouleverser la manière dont on occupe dont on construit les sols. Les grandes orientations consistent en une réduction de 50% du rythme d’artificialisation et de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers d’ici 2030 et de 0 artificialisation nette d’ici 2050.
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Le CAUE 27 de l’Eure a notamment été missionné dans le cadre du financement "petites villes de demain" obtenu par Bourg Achard en 2022, pour une étude sur son Centre-Bourg en réponse à la nouvelle déviation autoroutière.
En raison des temporalités de ces évolutions légales, la manière dont Bourg-Achard se développe et les orientations territoriales données sont en décalage. L'objectif est de trouver des réponses aux vents contraires : attractivité/sobriété, densité/qualité…
Face à l’impératif du 0 artificialisation nette, comment l'habitat à Bourg-Achard peut continuer à se développer ?
Evolution des logements projetés + 1670 logements d'ici 2050 !
Il s’agit de montrer que l’on ne peut plus utiliser des sols non artificialisés pour construire à densité faible, fonctionnement qui détonne face aux prévisions démographiques de l'INSEE ainsi qu’avec la loi ZAN. Nous sommes devant à la nécessité de loger sans s’étaler. Où ? Comment ? Comment convaincre cette nouvelle population d’habiter différemment ?
La zone agricole représente en 2022 environ 50 % de la commune. Cette surface sera inconstructible de facto, la ville compte moins de 50 % de son territoire pour accompagner son développement. Ainsi il faut optimiser l’usage du sol par des morphologies qui tiennent compte de leur contexte spécifique et préservent des espaces de pleine terre structurants. Cela passera par une densification modérée de ce tissu résidentiel, respectueuse de ses qualités paysagères et patrimoniales, et permettant une diversification des types de logements.
Deuxièmement, il nous faut associer les propriétaires actuels et des futurs habitants à la conception de leur quartier et leur proposer des clés pouvant les guider vers une construction pensée avec la loi ZAN.
La boite à outils de projets, c'est par ici !
Ensemble des coupes perspectives détaillées des propositions : 2027, 2035a, 2035b et 2050.
